Second Classe James L. Lockhart

29ème division d'infanterie - 115ème régiment - compagnie B
Omaha Beach
J'étais sur le LCI #619 quand nous avons quitté le port de Saltash, près de Plymouth en Angleterre. Après deux ou trois, une rumeur a commencé à circuler selon laquelle nous ne nous dirigions pas vers les côtes françaises, et plusieurs avaient le mal de mer.
Le 5 juin 1944, un important orage a frappé la Manche et le débarquement a été retardé, la mer étant très agitée, jusqu'au jour suivant, le 6 juin 1944. Le matin suivant, la plupart des hommes de la compagnie B du 115ème régiment de la 29ème division souffrait du mal de mer pour le débarquement. J’ai mangé un plat de haricots et de lard, que j’ai apprécié, seul.
À bord du LCI #619, il y avait 180 personnels de la compagnie B (1er bataillon du 115ème régiment, 29ème division) et un officier supérieur, le lieutenant-colonel John Cooper, le commandant du 110ème bataillon d’artillerie. Lorsque le LCI a commencé son approche du secteur Dog Red, le capitaine Phillip Alston a dit aux hommes qu’il voulait les débarquer sur le sable sec, même si cela lui prenait toute la journée. Il a effectué une première tentative de débarquement, mais il a du essayer sur un autre secteur. La compagnie B était alignée face aux rampes, prête à marcher vers le rivage, mais juste avant de commencer, il nous a été dit que ce secteur n’était pas sécurisé et que nous risquions de devoir combattre avant de pouvoir quitter la plage.
Le coté gauche du LCI, au niveau de la rampe, fut alors la cible d’importants tirs de mitrailleuses. Ceux qui étaient près de la rampe se déplacèrent vers le côté droit du bateau. Puis, comme la rampe était abaissée, tout le monde quitta le LCI sans hésitation. Le capitaine du LCI #619 avait tenu sa promesse et tout le monde gagna le rivage sans se mouiller les chaussures. Mon unité ne passa pas beaucoup de temps sur la plage normande, nous avons quitté la plage pour nous écarter des tirs de mitrailleuses. Après la plage, il y avait des champs avec des mines partout.
Après que la compagnie B ait atteint les terrains surplombants Omaha Beach, nous avons essayé de rejoindre Saint Laurent sur Mer, en direction de Langeville. Une averse de tirs de mortiers allemands est tombée et plusieurs de mes amis ont été blessés. Je me souviens que William Mohler eut les orteils explosés et que Charles Byers fut touché par un gros éclat au niveau de colonne vertébrale. Il a tenté de rampé pour se protéger mais il n’en était pas capable. Il y avait des infirmiers à proximité, mais ils ont refusé de le rejoindre sous les tirs. Je crois que la première chose courageuse que je n’avais jamais faite, fut de me précipiter vers Charles et de la porter vers les infirmiers.
James L. Lockhart